Avec une population de plus de 1,2 milliards d’habitants, l’Afrique est considéré comme le deuxième continent le plus peuplé du monde après l’Asie. Cependant, le continent Africain enregistre le plus faible taux de pénétration du commerce en ligne au monde avec seulement 2%. C’est pour faire face à cette situation qu’environ 80 experts venus de 22 pays de l’espace francophone, sont à Lomé dans le cadre du 4ème atelier conjoint de l’organisation mondiale des douanes et de l’Union postale Universelle pour plancher sur les mécanismes à mettre en place pour booster le E-commerce en Afrique.
Les travaux de cette rencontre de quatre jours qui se tient dans la capitale togolaise Lomé, ont été ouverts lundi 08 juillet par le Directeur de Cabinet du Ministère de la République du Togo en charge des postes et de l’économie numérique, venu représenter son ministre de tutelle. Il avait à ses côtés le Commissaire général de l’Office Togolais des recettes (OTR), le Directeur Général de l’UPU, le SG de l’Union panafricaine des postes (UPAP) ainsi que du secrétaire exécutif de la conférence des postes des Etats de l’Afrique de l’ouest (CPEAO). Il s’agit en effet, durant les quatre jours des travaux de cette rencontre de Lomé, d’échange et de partage d’expérience entre les participants sur les meilleures pratiques dans le domaine de la préparation opérationnelle pour la promotion du commerce électronique sur le continent. En effet, d’après les prévisions issues des résultats d’une étude datée de 2017, « les prévisions des ventes et transactions en ligne sur le continent africain devraient culminer à 75 milliards de dollars d’ici 2025 ». Toujours selon cette étude « tout habitant sur le continent connecté à internet via des plateformes de e-commerce, sera donc potentiellement consommateur des biens à n’importe quel endroit de la planète, générant ainsi un flux considérable de marchandises diversifiées mais aussi de capitaux ». D’où donc la nécessité pour les États africains notamment francophones de mettre en place les mécanismes devant favoriser la pénétration du commerce en ligne dans le système et habitude commerciaux des populations afin d’en tirer le plus possible de profit.
Pour y parvenir, les pays de l’espace francophone d’Afrique devront relever trois grands défis selon le commissaire général de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Il s’agit selon Philippe Kokou TCHODIE de: mettre en place un cadre réglementaire qui préserve l’obligation de service universel ; de développer le système postal dans leur budget national et enfin à collaborer afin d’améliorer les politiques transfrontalières et l’infrastructure logistique pour acheminer les marchandises.
Le Togo a déjà pris la mesure de la chose selon le Directeur Général de la Société des Postes du Togo, Kwadzo Dzodzo Kwasi. Ainsi, la poste du Togo est déjà rentrée dans la dynamique du E-commerce à travers la mise en place de différentes plateformes pour la vente et rachat en ligne. Kwasi Dzodzo reste donc convaincu qu’au sortir de cette rencontre de quatre jours, les différents acteurs seront outillés sur les prérequis pour rentrer de plain pied dans le commerce électronique en Afrique francophone.
Le coordonnateur régional Afrique (Ouest et Centre) de l’Union postale universelle (UPU) Salam Sanfo, a d’ailleurs confirmé cette avancée de la SPT en saisissant l’occasion de cette rencontre de Lomé pour féliciter la Société des Postes du Togo pour ses efforts concernant l’accès aux TIC et la mise en place de nouveaux produits innovants faisant selon lui de la SPT « l’une des meilleures en Afrique de l’Ouest ».
J.C BAKALI
